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Abomey-Calavi, le 15 février 2021

*ADRESSE A LA JEUNESSE BENINOISE*Jeunes béninoises, Jeunes béninois, Femmes et Patriotes du Bénin, Forces vives de la Nation, L’Alliance Patriotique Nouvel Espoir (APNE) à son Congrès Constitutif du 30 janvier 2021, à Parakou, a mis l’accent sur ce qui fonde son action et le rôle de la jeunesse dans le devenir des Nations africaines en général et plus spécifiquement dans l’avenir du Bénin. Il s’agit de porter la jeunesse et la diplomatie au sommet de l’État dans le cadre de l’alternance politique au cours de cette année 2021.« La jeunesse, selon BOURDIEU, n’est qu’un mot »: Le réflexe professionnel du sociologue est de rappeler que les divisions entre les âges sont arbitraires. On ne sait pas à quel âge commence la vieillesse, comme on ne sait pas où commence la richesse. En fait, la frontière entre jeunesse et vieillesse est dans toutes les sociétés un enjeu de lutte, une construction sociale. La représentation idéologique de la division entre jeunes et personnes âgées accorde aux plus jeunes des choses qui font qu’en contrepartie ils laissent des tas de choses aux plus vieux. D’où l’adage bien connu : « Si jeunesse savait, et si vieillesse pouvait ».La jeunesse et la vieillesse ne sont pas des données, mais elles sont construites socialement, dans la lutte entre les jeunes et les personnes âgées. Les rapports entre l’âge social et l’âge biologique sont très complexes. L’âge est une donnée biologique socialement manipulée et manipulable ; et que le fait de parler des jeunes comme d’une unité sociale, dotée d’intérêts communs, et de rapporter ces intérêts à un âge défini biologiquement, constitue déjà une manipulation évidente. Il est aussi important de reconnaitre que ce n’est pas parce que la jeunesse d’aujourd’hui vit dans un univers numérique et informatisé qu’elle peut se passer de beaucoup de choses.

Il parait alors difficile de se déconnecter de la technologie qui, d’une part, aide l’être humain, que nous sommes, à réaliser beaucoup de choses, et d’autre part, cette même technologie tue les valeurs morales et humaines de la jeunesse actuelle. Face à ce dilemme, le cadre tracé au niveau planétaire exige une adaptation aux circonstances spécifiques de différentes régions. Personne, au Bénin comme ailleurs dans le monde, ne peut douter du fait que les jeunes et les femmes aujourd’hui représentent une part significative et croissante de la population et par conséquent la grande majorité des électeurs et électrices. Au-delà de pouvoir désigner la jeunesse par rapport à un âge spécifique, le mot « jeune » aujourd’hui décrirait plus une phase de la vie que chaque génération réinterprète de façon unique et spécifique. Les jeunes aujourd’hui vivent dans un monde différent de celui de la génération de leurs parents et éducateurs. Vous constaterez que ce changement n’est pas seulement au niveau d’opportunité ou de transformation économique, mais aussi au niveau de désirs, des besoins, des sensibilités, des modes de relation avec les autres. Si dans une certaine mesure, les jeunes tendent à être davantage homogènes dans tous les endroits du monde, il faut aussi comprendre, qu’il n’en demeure pas moins que dans les contextes locaux, les milieux culturels et institutionnels sont retombés sur le processus de socialisation et de construction de l’identité. Avez-vous remarqué comment les enfants d’aujourd’hui ont plus tendance de voler de leurs propres ailes plus tôt avant l’âge normal ? Avant nous savions que pour qu’un enfant apprenne à devenir responsable, il devrait l’apprendre quelque part. mais aujourd’hui, ce dernier le fait sans apprentissage. Comme l’usage l’exige, les parents doivent s’occuper des besoins de leurs enfants jusqu’à l’âge de 17 ans. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, les enfants estiment se prendre en charge même s’ils n’ont pas les moyens requis. C’est alors que les parents doivent savoir respecter les désirs des enfants tout en les guidant vers le droit chemin. La notion de la responsabilité s’apprend en acte, parole et action. Y a-t-il vraiment possibilité que nous placions notre confiance à la jeunesse actuelle ? Que deviendront-ils demain ? Tant de questions se posent autour de nos jeunes qui normalement doivent assumer les responsabilités de la société demain. Dans la mesure ou les choses vont, il y a beaucoup à considérer pour que cette passation de responsabilité de fasse avec nos jeunes. La sélection de ces derniers ne peut être basée que sur critère d’un choix des meilleurs. Plus il y a augmentation des jeunes aujourd’hui plus nous assistons à une délinquance juvénile qui n’entraine rien d’autre chose que des brigands et des rêveurs. Vous entendez souvent dire : « La jeunesse actuelle est plus focalisée sur les futilités que sur l’essentiel ; sur la banalité que sur des choses constructives ».Rien ne serait étonnant de voir leurs résultats se détériorer de plus en plus. Et nous nous posons à peine la question de savoir : Qui seront demain les leaders de l’opinion publique et de l’Etat ? Quand se fera le passage de témoin ? Il est illusoire de penser que les personnes âgées vont céder le pouvoir aux jeunes à l’image d’une cérémonie de passation de charges ou de fonctions. Il vous faut aller à la conquête du pouvoir et vous imposer sans complexe mais avec détermination et conviction. En effet, le temps de la jeunesse est la meilleure période dans la vie d’un être humain. Être jeune, fille ou garçon, est un privilège énorme, une étape importante dans l’évolution, un passage obligé, une passerelle indispensable pour aborder le reste du chemin avant d’entrer dans l’éternité. La jeunesse n’arrive qu’une seule fois dans la vie. Elle se situe dans la tranche d’âge de dix-huit (18) à quarante (40) ans. Mais nos analyses, recherches et expériences révèlent que la jeunesse débute à quinze (15) ans et finit à trente (30) ans. Aucun être humain ne peut être jeune plus d’une fois dans sa vie terrestre. Personne, une fois l’âge de l’adolescence passé, ne peut plus avoir seize (16) ans à nouveau. Vous ne pouvez plus retourner dans le ventre de votre mère et naître à nouveau, c’est-à-dire une seconde fois. Cependant, le temps de la jeunesse est aussi de manière incontournable et inévitable une période au cours de laquelle vous devez opérer des choix décisifs pour le reste de la vie. Les choix que vous faites entre quinze et trente ans laissent des traces invisibles mais indélébiles dans votre vie et destinée. Les choix qui vont marquer votre vie en grandeur et en gloire, se font pendant la jeunesse. Et vous êtes les jeunes béninoises et béninois d’aujourd’hui.

La décision de notre avenir à tous est surtout dans les mains des jeunes et des femmes. En politique, dans laquelle vous devez vous engager assez tôt pour apprendre, bien vous former et commencer à faire graduellement vos armes, choisir, c’est assumer une responsabilité. C’est accomplir un devoir citoyen élémentaire, un devoir patriotique dont nul ne peut se soustraire, s’il est en âge de voter, qu’il n’est pas déchu de ses droits civiques et politiques, et qu’il est en possession de toutes ses capacités physiques et facultés mentales pour agir en toute liberté et responsabilité. Choisir est un devoir si important que sa manifestation à un impact, une influence sur la vie des autres citoyens et citoyennes et dans la conduite de la Cité, de la Nation, de la Patrie ou de l’Etat. Chaque citoyen ou citoyenne choisit pour signifier au monde que son Candidat ou sa Candidate est le ou la meilleur(e). Qu’il ou elle peut trouver avec le concours de tous, les solutions idoines aux multiples problèmes qui se posent au pays. Qu’il ou elle peut permettre à la flamme de l’espérance de continuer à briller dans le cœur de chacun et de tous. Qu’il ou elle peut nous faire rêver et galvaniser nos efforts. Il y a donc dans la façon de choisir, en politique, une leçon qu’il faut tirer et une lumière individuelle et collective que la jeunesse béninoise doit porter haut levé pour illuminer tout le pays, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant chaque fois par le Centre. Choisir a été, est et sera toujours pour l’électeur ou l’électrice une activité privilégiée. Un monopole qui se justifie à travers le temps et l’espace. Certains parmi vous vont exercer pour la première fois de leur vie le droit de vote. C’est exaltant voire excitant. Personne n’a le droit de vous priver, de vous empêcher d’aller voter, ni aucune raison de se croire plus capable et plus qualifié que vous pour choisir tel ou tel autre candidat ou candidate. C’est une responsabilité qui, de soi, s’impose à toute personne en âge de voter. Mais, il convient, plus de soixante (60) ans après l’Indépendance du Bénin, le 1er août 1960, et dans la perspective de l’élection présidentielle de 2021, de jeter un regard nouveau sur ce devoir commun. Un regard nouveau pour que chacun de nous prenne au sérieux sa responsabilité et, surtout, l’assume comme un appel patriotique pour rompre avec le passé et se mettre en marche pour le progrès et le développement. Non pas forcément pour faire plus ou mieux que les prédécesseurs, mais pour le faire en véritable serviteur du Peuple souverain, de la Patrie et de l’Etat, en témoin et acteur privilégié des temps présents, sachant dans la foi et dans l’espérance que choisir, en cherchant à paraphraser Frantz FANON, « c’est permettre à un Candidat ou une Candidate d’une génération de découvrir, dans une relative opacité, sa mission et de l’assumer pleinement ». L’électeur jeune (fille ou garçon) doit tout mettre en œuvre à travers ses réflexions et ses analyses pour faire le bon choix, le choix qui ouvre le chemin de la victoire, le choix qui détermine l’avenir que nous détenons dans nos mains. La grandeur collective de ceux et celles qui font un choix, soutiennent et travaillent à promouvoir le choix, est dans cette position unique de pouvoir apporter au Candidat ou à la Candidate choisi(e) leur compétence, leur connaissance, leur expérience, leur dévouement et souvent leur efficacité. Et pour les jeunes leur fougue, leur énergie et leur détermination à braver vents et marées pour atteindre l’objectif fixé. Cependant, les uns et les autres, tout en étant partie prenante du travail de promotion, restent forcément en dehors de la victoire que personne ne peut assurer à l’avance. Aucun sondage, aucune prédiction, aucun calcul mathématique ne garantit le succès avant le résultat du verdict des urnes. Il y a toujours, malgré l’optimisme qui règne, une dose d’incertitude, d’inquiétude avant la proclamation des résultats définitifs. Malgré le doute, chaque électeur ou électrice, avec l’accompagnement ou non de la dimension spirituelle, détient, de manière indéniable, le pouvoir de la victoire du Candidat ou de la Candidate choisi (e).Jeunes béninoises, Jeunes béninois, Femmes et Patriotes du Bénin, Forces vives de la Nation, Ce pouvoir que vous détenez dans vos mains, en n’avez-vous conscience ? En connaissez-vous les limites ? Le signe qui montre que choisir est un pouvoir, est qu’il ne se regarde pas agir. IL se manifeste le jour du vote en allant, librement, sans contrainte, ni peur, déposer son bulletin dans l’urne pour exprimer son choix. Tout le pouvoir réside dans ce geste simple et combien significatif de déposer le bulletin dans l’urne pour exprimer son choix. La jonction ou l’adéquation du devoir et du pouvoir intervienne réellement en cet instant précis, sublime et unique. Ce geste de dépôt manifeste la conscience que l’électeur ou l’électrice a de son pouvoir et de ses propres limites, la dépendance dans laquelle il ou elle se trouve à l’égard des autres électeurs ou électrices dont il n’est pas le maître ou la maîtresse. L’accomplissement du devoir en se présentant au bureau de vote et la manifestation du pouvoir en mettant le bulletin dans l’urne conduisent à la victoire, si et seulement si, des centaines de milliers ou des millions de personnes se décident, le jour J, à exprimer leur choix, à donner, majoritairement, leur voix au même Candidat ou à la même Candidate. Le devoir de choisir un Candidat ou une Candidate et le pouvoir d’exprimer ce choix se manifestent dans la foi. Cette foi apporte certitude et assure la victoire. Parce que, selon la Sainte Bible, Version Louis SEGOND, dans la Lettre de l’Apôtre Paul aux Hébreux, chapitre 11, verset 1 : « la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ». La foi n’a donc pas besoin de vérifier l’effet du pouvoir, d’observer le processus du choix. La victoire ne lui appartient pas. Elle est la conjugaison des volontés manifestées le jour du vote par la majorité des électeurs et électrices, notamment les jeunes, les femmes, les patriotes et les forces vives de la Nation de tous horizons, conditions et catégories socioprofessionnelles. Mais en politique la foi a un autre nom : la conviction. La conviction sans laquelle toute action politique est vaine. Nous estimons qu’il est impensable et inimaginable qu’un être humain, un responsable politique, à plus forte raison un jeune (fille ou garçon) en âge de voter, soit sans conviction. Est-ce vraiment possible ? Un responsable politique, un jeune homme ou une jeune fille, sans conviction serait-il encore considéré comme tel ? Paul VALADIER se posait la même question dans son ouvrage _« Du spirituel en politique » en ces termes : « Et pourquoi même se voudrait-il responsable, sinon à partir de la conviction que la responsabilité est une vertu désirable, donc une conviction essentielle ? Le souci de la justice est bel et bien une conviction qui peut et doit orienter, voire dicter une politique responsable ».

Sans conviction, que devient la politique, sinon une administration sans âme ? Nous pourrions dire inversement que non seulement nous voyons mal des prises de décisions responsables sans conviction, mais que ce sont les convictions qui poussent à la prise de responsabilité. C’est parce que nous sommes en charge les uns des autres, jeunes ou personnes âgées, que nous ne pouvons rester indifférents à autrui, à tous points de vue, y compris politique. Des convictions sans effets pratiques seraient purement et simplement des jeux de mots. Il n’y a donc pas de responsabilité sans la conviction que la responsabilité est une valeur fondamentale pour la « vocation politique », pas plus qu’il n’y a de convictions sans souci de les mettre en œuvre, donc d’être responsable. La conviction est indispensable pour un traitement efficace et efficient des problèmes qui se posent à la société, à la Patrie, au pays, à la Nation ou à l’Etat, ainsi que ceux découlant des relations avec les autres Etats. Il n’y a donc pas de politique nationale sans dimension internationale. C’est l’une des raisons pour laquelle la politique extérieure d’un Etat est le reflet de sa politique intérieure. Letraitement des problèmes suppose donc une gestion rigoureuse, méthodique, transparente et saine des affaires publiques. Ce qui veut dire que le Gouvernement des êtres humains ne va pas sans une bonne administration, sinon des choses, du moins des biens matériels et immatériels de la Cité. C’est ce qui explique que, du temps de nos royaumes avant la colonisation, le Roi, dans sa toute puissante majesté, est le Chef Suprême Spirituel de toutes les divinités, fétiches, cultes et religions. Ce qui compte donc avant tout, ce sont les résultats obtenus, le succès des décisions prises, la réussite des initiatives traduites dans les lois ou dans les réalisations qui aident le pays à progresser et à faire face à son avenir en toute confiance et sérénité. Ce n’est malheureusement pas le cas depuis, le 06 avril 2016. Le souhait du Peuple et le vœu de tout citoyen est que le Candidat choisi, qui devient par la vérité des urnes le Président élu, au cours de son mandat, réussisse dans la poursuite de l’édification de la nation. Personne ne se contente de projets fumeux, de beaux discours et de bonnes intentions enrobées de promesses sans lendemain. Et comme le souligne la sagesse africaine : « C’est à ses fruits qu’on juge d’un arbre s’il porte des fruits délicieux ou amers ». Il revient au Président élu de faire ses preuves face à l’exercice et à la gestion du pouvoir d’Etat. Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que le devoir de choisir s’impose à toutes les personnes en âge de voter. Mais, choisir est bien autre chose qu’un devoir. C’est également un pouvoir que détient chacun de nous pour assurer la victoire à son Candidat. Choisir un Candidat, c’est suivre la même direction que lui, c’est partager sa vision, c’est s’engager dans la même action que lui pour la conquête, l’exercice et la gestion du pouvoir d’Etat. Face à cette réalité, la responsabilité de la jeunesse béninoise devient un impératif, car plus nombreux et plus disponibles, comme nous le soulignions plus haut, les jeunes sont, avec les femmes, les couches qui font basculer les résultats des urnes. C’est pourquoi, dans la discipline, la sérénité et en toute conscience, vous allez, quand des élections crédibles, transparentes et justes seront organisées, sortir massivement pour vous rendre aux urnes et exprimer votre suffrage. Sur la base de ce que votre conscience vous indique sans pression ni contrainte, et non sur le fondement des puissances d’argent comme nous l’entendons souvent répéter.

Qu’il soit riche ou pas, le Président de la République du Bénin dispose des ressources nationales pour travailler pour le pays. Jamais, il n’a été démontré qu’un dirigeant politique ou un Chef d’État puise dans ses ressources personnelles pour assurer le service public. Les capacités de mobilisation de ressources ne sont pas également l’apanage d’un quidam ou d’un illuminé quand la personne agit au nom de l’État. Quand la gouvernance se fait dans la transparence et que les institutions sont fortes et jouent effectivement et efficacement leurs rôles, les partenaires affluent et l’environnement des affaires génère le travail et la richesse. Jeunes béninoises, Jeunes béninois, Femmes et Patriotes du Bénin, Forces vives de la Nation, L’heure est venue de mettre fin à la peur ambiante.

Il est temps de bouter dehors les discours sophistes, taillés par des rhéteurs pour appâter l’honnête citoyen et emporter son suffrage avec le sombre dessein de ne servir, plus tard, que des intérêts personnels. Comme un seul homme, dans la paix et la discipline, levez-vous pour prendre fermement et résolument le chemin de votre destin. L’Avenir est dans vos mains./.Rogatien BIAOU Président de l’Alliance Patriotique Nouvel Espoir.